[16/06/1457] Baptême de Nicolas Machiavel

La Diaconesse attendait la venue du futur Fidèle de l’Église Aristotélicienne, tout en préparant la cérémonie du sacrement du Baptême. Voyant Nicolas Machiavel s’approcher, suivit de sa marraine Maelia... qu'elle avait rencontrer durant son voyage à Cambrai les salua d'un signe de tête et d'un sourire, puis se tournant vers Nicolas elle lui demanda :

Etes vous prêt pour la cérémonie ?

Impressionné par l'édifice, Nicolas avança prudemment jusqu'à la Diaconesse. Un peu rassuré par son sourire, il prit une grande respiration et répondit d'une voix qui se voulait ferme :

Oui, je suis prêt.

Il se retourna ensuite vers sa marraine, quêtant des indications quant à la suite de la cérémonie.

Parfait alors ! Nous allons donc commencer .

La Diaconesse laissa le temps à tout le monde de s'installer et commença la cérémonie :

Nous sommes réunis ce jour afin de procéder au baptême de Nicolas Machiavel . Cependant, nous ne saurons avancer sans expier nos fautes, reconnaissons nos péchés devant le Très Haut et prions le de nous pardonner :





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Nicolas entonna le chant qui s'était gravé dans sa mémoire durant les longues après-midi d'étude de sa pastorale.

Je confesse à Dieu tout-puissant,
à tout les Saints,
et à vous aussi mes Amis.

Parce que j'ai beaucoup pêché,
en pensée, en paroles, en action.

Je supplie tout les Saints,
et vous mes Amis,
de prier le Créateur pour moi .

Que le Très-Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Après cette prière, la Diaconesse continua la cérémonie .

Maintenant chantons le Credo ensemble !



recopier le texte

Nicolas avait un peu de mal à se rappeler cette partie, mais heureusement la voix de sa douce résonnait au fond de la cathédrale et il repris en se calquant sur ses mots.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout-puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés ;
Et en la vie éternelle.

Amen.

Nicolas plisse des yeux sur le parchemin et articule soigneusement chaque mot.

Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
La pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.

Je reconnais l'Église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu,
Et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité,
Seule représentante sur Terre de l'Être Divin.

J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme,
En vue de ma résurrection près de Dieu,
Dans la contemplation éternelle de Sa beauté.

Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé.

Bien Nicolas

Se tournant alors vers la marraine de Nicolas , elle lui demanda.

Dame Maelia... , voulez-vous être la marraine de Nicolas Machiavel ici présent ?

Très bien, rejoignons-nous maintenant autour de cette eau, source de la vie.



Une fois que son fils se trouvait autour de la vasque, la Diaconesse reprit à haute voix :

Mon fils, voulez-vous bien prendre la peine de nous lire un passage du Livre des Vertus, Tome II, la Vita de Christos, chapitre 12, pour nous relater le premier baptesme de l'histoire Aristotélicienne ayant eut lieu par Christos notre Messie.

Ange ouvrit donc le livre des Vertus à la bonne page, et le passa amicalement.



Recopier le texte

Nicolas s'éclaircit la gorge, prit fermement le livre, et après avoir vérifié que l'assistance était tout ouïe, commença la lecture du texte qu'il avait étudié à maintes reprises durant sa pastorale.

"Maître", supplia-t-il, à la grande surprise du Tribun, "je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Que dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j'ai suivi un mauvais maître, mais je t'en prie, dis-moi comment me faire pardonner !"

Levant un œil vers les trois dames qui écoutaient, il poursuivit.

Alors Christos le releva, et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots : "Pécheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humbles, et confesser leurs péchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera."

Christos se tourna vers les apôtres et continua : "Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu'elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors Christos s'approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion : "Par la grâce de l'Éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d'eau, source de vie."

Nicolas glissa un regard sur la vasque, et continua le récit.

Et Christos plongea ses mains jointes sous l'eau de la fontaine, et en aspergea la figure du centurion en chuchotant ces paroles : "Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner une nouvelle naissance parmi les croyants. Au nom du Très-Haut, Amen."

Puis Christos nous appela à lui, nous ses apôtres, et les uns après les autres il nous ceignit de l'eau de la fontaine, nous faisant naître à nouveau. Il nous dit : "Mes apôtres, tant hommes que femmes, par la Grâce de Dieu vous voici lavés de vos péchés. A vous de lui montrer que vous saurez vous montrer digne de cet honneur qu'il vous fait, car le sacrement du baptême pourra être retiré à quiconque en trahit l'essence."

Il laissa sa voix s'éteindre sur ces propos lourds de menace, et se tourna vers Ange pour la suite de la cérémonie.

Une fois la lecture terminée, elle s'approcha du bord du bassin, et entreprit une bénédiction de l'eau :

Que toute ta puissance, Seigneur, soit dans cette eau limpide et que toutes les projections d'amour, que nous recevons souvent si mal, et qui rejaillissent sur une carapace un peu trop épaisse, puissent cette fois nous pénétrer et rester enfermées, comme un trésor précieux, dans ces gouttes d'eau qui seront absorbées…

Fassent, les puissances du Ciel, que ces cœurs qui se sont égarés puissent un jour retrouver la paix…

Daigne maintenant bénir cette eau où il va naître du Tout-puissant, pour vivre de la vie éternelle. Par Aristote, Christos, et tous les Saints, Amen !

Elle fit le signe de croix au dessus de l'eau.

La Diaconesse prit délicatement le bras de son fils et l'invita à monter dans le bassin d'eau sainte, en mettant elle même un pied, puis le deuxième. L'eau était fraîche et si pure que cela se sentait. Elle mit, toujours aussi délicatement, le bras dans le dos de son fils, et l'incita à se coucher dans l'eau.

Vois l’eau, symbole de Vie, symbole de pureté ! Avec cette eau, je te lave de tes précédents péchés, et te fais entrer dans notre communauté. Nicolas Machiavel, je te baptise au nom de l’Église Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’humanité ! Dieu pardonne tes péchés et te reconnaît comme son enfant, mais tu dois alors commencer une existence méritoire suivant nos préceptes .

Elle le laissa enfin ressortir de l'eau en l'aidant, et prit le soin de l'envelopper dans un tissu pour le sécher.

Nicolas sortit de l'eau, contemplant ses habits avec un petit air dépité, mais acceptant le tissu avec reconnaissance.

Merci, Ange. Me voilà donc baptisé...

Tu peux désormais porter un cierge, qui illumine nos âmes. Tu devras toi aussi faire jaillir de toi la lumière de la vertu pour vivre dans notre communauté et aider les égarés qui se fourvoient dans l'obscurité impie .

Elle lui remit la médaille, ainsi qu'un cierge allumé.



Agit de tel sorte que tu n'oublie jamais ton baptême et les obligations qui s'ensuivent, si la Vertu te conduit vers la lumière, le vice te mènes à l'enfer lunaire; soit en conscient. Portes aussi cette médaille (HRP en signature par exemple), qui nous distingue des autres par notre foi. Elle est de la couleur des baptisés, de couleur cyan.

Elle s'arrêta quelques instant puis reprit :

C'était un grand jour pour toi, tu t'es ouvert à ton Père, et tu as fait un grand pas vers la voie des vertus. Ceci dit, il est nécessaire que ta foi grandisse, et nous, prêtre, sommes là pour toi, pour t'aider, pour écouter tes confessions. C'est ainsi que tu resteras dans la vertu, mon fils.

Ange souria à Nicolas et lui dit :

Oui te voilà baptiser . Félicitation !!! Je vais de ce pas faire ton certificat . Quand tu auras le temps passe à mon bureau pour le récupérer

Nicolas l'écouta, reconnaissant, prit soigneusement la médaille et le cierge, puis répondit.

Je vous suis de ce pas.