Saint Origène (PNJ), patron des séminaristes
Archevêché de Reims :: Bibliothèque Sainte-Geneviève :: La Bibliothèque :: Livre 3/C: les Saints Aristotéliciens
Page 1 sur 1
Saint Origène (PNJ), patron des séminaristes
Chapitre I : La Jeunesse d'Origène
Origène est né à Alexandrie 185 ans après la naissance de Christos.
Son père, Léonide, étant aristotélicien, l'enfant eut le rare bonheur de grandir dans une atmosphère toute empreinte de l'enseignement de l'Église Aristotélicienne.
Il reçut de son père ses premières leçons et apprit, auprès de lui, à méditer les Saintes Écritures. Il fut tout de suite captivé par ses lectures et son ardeur et son zèle se montrèrent bien vite à la hauteur de son intelligence. Quand le prêtre d'Alexandrie le rencontra, à la demande de Léonide, il fut à ce point impressionné par les connaissances et la maîtrise que l'enfant avait déjà développés des Textes sacrés qu'il le baptisa dès l'âge de 12 ans.
Quelques années plus tard, l'Empereur Sévère décida de poursuivre l'aristotélicisme et ses membres. Origène vit alors son père arrêté, torturé, puis executé. Cet évènement tragique marqua profondément son esprit.
Il rencontra alors Porcinia, une riche citadine qui lui proposa de l'entretenir financièrement, en l'échange de ses faveurs. Origène, qui avaient d'autres idées en tête, la repoussa. Celle ci, qui voulut se venger, tomba dans une auge à cochons et décéda peu après de violents maux de ventre.
A tous les biens de ce monde, le jeune homme préférait en effet la pureté de la foi et surtout le respect de l'Amitié Aristotélicienne qui veut que tout homme doive se préoccuper du sort d’autrui avec empathie, charité, entraide et amour du prochain.
Certains lui reprochèrent le manque de réciprocité dans ses rapports avec les autres car il donnait beaucoup et ne recevait que peu en échange. A ceux là, il répondit :
"Je ne reçois certes pas de fortune dans mes rapports avec les autres, mais ce que je ne gagne pas en oboles, je le gagne en amour de mon prochain. Tout ceux qui sont dans le dénuement et que j'aide me le rendent au centuple par l'amitié qu'ils me prodiguent. Ma récompense ultime, je ne l'attends pas ici bas, mais dans le Paradis Solaire."
Et en effet, sa plus grande vertu était la générosité. Afin d'aider les plus pauvres, il finançait des distributions gratuites de pain et de vêtements, ouvrait sa porte à ceux qui n'avaient pas de toît pour dormir, et l'on vit même un jour Origène faire le plus dur peut-être des sacrifices pour un ami : il possédait alors une grande bibliothèque contenant des manuscrits dont plusieurs étaient admirablement écrits, et afin de venir en aide à son ami qui avait tout perdu lors de l'incendie de sa maison, il les vendit et reçut en échange de ces trésors, une forte somme qu'il donna à son ami.
Sa vie, en contrepartie de sa générosité, fut très simple : il s'habillait sans luxe, mangeait ce dont il avait besoin pour vivre, sans jamais d'excès et dormait sur un simple lit de paillasse avec une seule couverture.
Certains pensèrent alors qu'Origène refusait le plaisir, à savoir la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur.
A ceux-ci, il répondit :
"Mon goût pour la vie est plus que jamais présent, en aucun cas je ne suis passif et en dépression spirituelle, au contraire, je suis le plus heureux des hommes. En vivant simplement et en donnant aux autres ce dont je n'ai pas besoin, moi, pour vivre, je peux profiter pleinement de mon temps pour étudier les Saintes Ecritures, rien ne vient me distraire de ce qui fait l'essence même de ma vie et de mon plaisir à savoir l'approfondissement de ma Foi. Dés lors, me séparer de biens matériels non essentiels à ma survie ne sont rien comparés à tout ce que je peux apporter à mon prochain par ma générosité. Comme il est écrit par Spyosu dans l'Acédie,Je refuse l'Acédie, pour moi, l'essentiel réside dans la vie spirituelle, et c'est en m'éloignant de la tentation des biens matériels que je me rapproche de Dieu et de sa volonté.""Le premier péché fut ainsi involontairement découvert par les humains. Elle porta plus tard le nom d’acédie. Celle-ci consistait à se détourner de l’amour divin, de s’abandonner à la vie matérielle en négligeant la vie spirituelle, de se préoccuper de l’instant sans garder à l’esprit ce pour quoi Dieu nous avait conçus."
Chapitre II : Origène Professeur de Théologie
C'est alors que l'évêque d'Alexandrie, Démétrius, rencontra Origène. Ebloui par les connaissances du jeune homme, il le plaça à la tête de l'école catéchistique d'Alexandrie.
Et ce fut un admirable spectacle que celui de ce jeune homme, presque de cet enfant, enseignant aux catéchumènes et aux néophytes la doctrine aristotélicienne.
La réputation d'Origène ne tarda pas à dépasser la limite des cercles aristotéliciens. Bientôt, on vit affluer à ses leçons des païens et des personnes qui s'étaient détournés de la foi depuis longtemps et même des hérétiques assistaient parfois à ses cours tentant de ne pas se faire voir.
L'école connut alors une période de célébrité inouïe : si grande était la multitude des auditeurs qu'il fallut dédoubler les cours : Origène gardant pour lui-même l'instruction des plus avancés.
Le nombre de conversions fut alors très nombreux.
Aux étudiants, qui parfois se laissaient aller à la paresse dans la lecture des Saintes Ecritures, il leur dit :
"Supposons que quelqu'un souhaite acquérir une compétence ou un art, comme la menuiserie ou la médecine, pour la posséder entièrement, il ne pourra jamais lui arriver d'être ignorant au moment de s'endormir et savant à son réveil. C'est en se formant longtemps par l'enseignement reçu et par des exercices, puis par la pratique quotidienne de son art qu'il s'instruira raisonnablement à son sujet et qu'il gardera en lui la connaissance de sa discipline ; mais s'il ne l'exerce pas et s'il néglige de l'appliquer, il ne se souviendra plus que de quelques éléments, puis encore moins, et ainsi de suite... Après un long temps, tout s'en va dans l'oubli et disparaît complètement de sa mémoire.
Pensons maintenant cela pour ceux, comme vous, qui se sont adonnés à la connaissance et à la sagesse de Dieu, dont la science et la pratique dépassent incomparablement toutes les autres disciplines, c'est par une étude quotidienne des Saintes Ecritures, un travail permanent que vous pourrez, au bout de votre chemin, contempler la gloire de Dieu, les mystères vous étant alors dévoilés."
Sous le pontificat de Zéphyr, Origène vint à Rome, il rencontra le Pape peu de temps avant qu'une tempête ne l'emporte de son balcon et le fasse s'écraser sur le parvis de la Basilique de Rome...
Il voyagea alors beaucoup, notamment en Palestine, puis revint à Alexandrie.
Ce fut alors, semble-t-il, qu'il fit la connaissance de l'homme qui devait être désormais pour lui le plus généreux des protecteurs et le plus fidèle des amis. Pactolus avait la foi qui était entâchée par les préceptes valentiniens : mais l'éloquence, la science et la piété d'Origène le ramenèrent à l'Aristotélicisme; et dès lors, il ne crut pas pouvoir faire de sa fortune un meilleur usage que de la mettre à la disposition du maître qui lui avait montré la lumière de la vérité; grâce à lui, Origène eut à son service plus de sept tachygraphes qui écrivaient sous sa dictée et se relayaient les uns les autres à heures fixes; il n'eut pas moins de copistes ainsi que des jeunes filles exercées à la calligraphie. On comprend sans peine l'importance de tous ces auxiliaires et l'aide précieuse qu'ils fournirent à Origène pour la composition et la diffusion de ses ouvrages.
Le professeur qui avait, jusqu'alors, donné le meilleur de ses forces à l'enseignement oral, se mit à écrire : de cette période féconde datent ses grands travaux sur les textes et l'interprétation des Livres saints. Il écrira plus de 6000 ouvrages durant toute sa vie. Ces écrits sont essentiellement des Commentaires sur les Saintes Ecritures et des Traités théologiques.
Chapitre III : Origène devient Prêtre
En 230, Origène retourne en Palestine et son ami, l'évêque de Césarée, l'élève alors à la dignité sacerdotale.
Origène, s'installe alors définitivement à Césarée : il y ouvrit une nouvelle école et y reprit l'enseignement ; et dans le même temps, il se mit à prêcher assidûment.
Tandis que, de toutes parts, accouraient au pied de sa chaire professorale des disciples enthousiastes, tandis qu'il poursuivait la lente rédaction de ses commentaires, les simples fidèles venaient en son église entendre ses explications familières de l'Écriture; et il aimait à se faire humble pour leur présenter les grandes leçons des livres divins.
Jamais, autant que durant ces années passées à Césarée, Origène n'avait manifesté toute la richesse de son intelligence et toute la plénitude de sa foi.
La réputation du maître était telle qu'il devint, en Orient, le représentant le plus autorisé de la foi.
A deux reprises, il fut appelé à se rendre en Arabie, afin de prendre la défense de l'orthodoxie Aristotélicienne : d'abord, au temps de Gordien, lorsque l'évêque de Bostra, Détritus, enseignait ouvertement des doctrines monarchiennes; puis, sous le règne de Philippe l'Arabe, quand des hérétiques anonymes troublaient l'Église en professant un anéantissement temporaire de l'âme entre la mort et la résurrection.
Il eut, chaque fois, le bonheur de confondre ses adversaires et de les ramener à la vérité.
Régulièrement, Origène quittait son école et partait en retraite spirituelle afin de se rapprocher de Dieu. Une fois qu'il était parti plus longtemps que de coutume, ses fidèles de Césarée se plaignirent auprès de lui, et lui reprochèrent sa longue absence. Dans son prêche, il leur dit ceci :
"Christos nous a dit :Il est essentiel que chacun d'entre vous prennent à un moment ou un autre du recul par rapport à votre vie quotidienne afin de vous rapprocher de Dieu. Demandez vous : Quand ai je dernièrement pris vraiment le temps de réfléchir à moi même, de me rapprocher de Dieu, loin de toute contingence quotidienne ? Réfléchissez y. La prière quotidienne est essentielle mais pas suffisante. Il est nécessaire que chacun puisse, de temps à autre oublier sa vie quotidienne et s'abandonner à la réflexion sans contrainte extérieure. Cette retraite spirituelle est essentielle, vous n'en reviendrez toujours que plus fort.""n’oubliez pas, que chaque homme a aussi une individualité, chaque homme a son propre rapport avec Dieu et avec la nature. Aussi, pour ne pas oublier cela, et pour trouver en sois les ressources nécessaires à la réflexion, il plaît à Dieu que chacun puisse se retirer de temps en temps, au delà de la ville, afin de se retrouver en sois même, dans la prière et le calme, la quiétude et la concentration de son esprit."
Chapitre IV : Origène martyr
En 248, Origène est élevé au rang d'évêque de Tyr, et s'installe dans cette ville.
Mais, c'est en 250 qu'éclata la plus redoutable des épreuves que l'Aristotélicisme ait eu à subir jusqu'alors.
L'empereur Dèche résolut d'anéantir l'Église Aristotélicienne et fit appliquer partout avec rigueur des édits de persécution.
Origène ne pouvait pas être oublié. Depuis le martyr de son père, il était prêt à subir le même sort pour sa foi.
Le bourreau fit alors tous ses efforts pour le torturer le plus violemment possible, tout en le conservant vivant. Chaque fois, il fut déçu...
Origène endura, chaînes, tortures en son corps, tortures par le fer, emprisonnement au fond des cachots; pendant plusieurs jours, il fut même enfermé dans un tonneau rempli d'eau; puis il fut menacé du feu; il supporta vaillamment tout ce que le bourreau lui infligea encore... car, suivant le modèle de Christos, il resta sans cris ni pleurs, soutenu dans son martyr par sa foi en Dieu.
Origène survécut, recouvra la liberté, mais, épuisé par cette terrible épreuve, il mourut peu de temps après. Il dit alors, juste avant de mourir :
"Mon chemin sur Terre s'arrête ici, je m'en vais maintenant rejoindre Aristote et Christos, pour le poursuivre dans le soleil..."
Ce fut à Tyr en 253 qu'il rendit à Dieu sa belle âme, il y fut enterré dans la cathédrale, où durant des siècles, on visita son tombeau.
Hagiographie réalisée en 1153 par Alexandre de Flavigny
Abbé de Flavigny sur Ozerain
C'est en 1150 qu'Alexandre de Flavigny, Abbé de Flavigny, de voyage en Terre Sainte, passa par Tyr. Il y découvrit au milieu des ruines de la Cathédrale, le tombeau d'Origène, duquel il ramena des reliques. Il découvrit également, cachés dans une crypte, de nombreux livres qu'il ramena en l'Abbaye de Flavigny en 1153.
C'est ainsi que depuis, l'Abbaye de Flavigny sur Ozerain consacre son activité à la diffusion des écrits de Saint Origène.
Enfin, c'est en raison de son activité inlassable comme professeur de Théologie et sa passion pour l'enseignement des Textes Sacrés qu'il est reconnu comme le Saint Patron des Séminaristes.
http://abbayedeflavigny.lightbb.com/index.htm
aurelien87- Nombre de messages : 382
Date d'inscription : 10/08/2012
Sujets similaires
» Saint Loyats (PJ) Saint patron des Traducteurs
» Saint Bynarr (PJ) patron du duché de Bourgogne
» Saint Benoît (PNJ) Patron des Clercs & du Monachisme
» Saint Horace (PJ) patron des archivistes
» Saint Valentin (PNJ) patron des amoureux
» Saint Bynarr (PJ) patron du duché de Bourgogne
» Saint Benoît (PNJ) Patron des Clercs & du Monachisme
» Saint Horace (PJ) patron des archivistes
» Saint Valentin (PNJ) patron des amoureux
Archevêché de Reims :: Bibliothèque Sainte-Geneviève :: La Bibliothèque :: Livre 3/C: les Saints Aristotéliciens
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum