Baptême Constantino

Enfin, le grand jour était arrivé pour le curé de la discrète paroisse de la ville de Varennes, le jour où il rejoindrait enfin, l’amitié Aristotélicienne. Et lorsque les cloches vinrent à sonner, Constantino se précipita -pourtant dans un respect et un silence sans pareil – en la direction de la Basilique Saint Rémi, où son regard vint à croiser celui de Gardenor.

« Bonjour Monseigneur. »

Signe de respect adressé à cet homme de foi à n’en point douter, qui plus est, un grand homme d’église avec qui il s’était juré de converser après la cérémonie de baptême.

Peu de temps après son arrivée sur le parvis, Chpiot fit son apparition à l'instant même où le Seigneur Gardenor l'invita à entrer.

" Merci Monseigneur. "

Puis, de se tourner vers Chpiot.

" Le bonjour ! Oh oui, j'ai l'impression d'avoir attendu ce jour toute ma vie durant. "

Large sourire aux lèvres, Constantino fit alors son entrée avant d'aller prendre place.

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi,
mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en
action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le
Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
AMEN

Invités à le faire, première étape n'était autre que celle de se faire pardonner ses péchés et ce, au moyen d'une prière à laquelle Constantino s'élança sans mal aucun.



Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi,
mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en
action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le
Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.



Constantino, homme de foi avant tout, présent curé de la ville de Varennes, concentré à n'en point douter et en proie à une émotion certaine qu'il n'aurait soupçonné jusqu'alors.

Mais déjà, une autre prière, et comme une évidence, il s'élance de nouveau.



Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.
AMEN



Se laisser emporter et prendre par la présente scène, événement de toute une vie, sans aucun doute le plus important pour lui.

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie"

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :

" Seigneur, daigne laver cet homme de ses péchés, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut.
Amen "

C’est dans un silence parfaitement irréprochable que Constantino écouta les paroles du seigneur Gardenor lors de la lecture d’un extrait du Livre des Vertus.

Et c’est de cela, dont il s’agissait… Ce centurion, pour lui condamné, en proie pourtant à une parfaite conscience des faits, si bien que ses propres péchés méritent alors à être nettoyés. Une chose que les hommes ont bien souvent du mal à comprendre, si bien ils s’arrêtent au simple fait de leurs actions, et à une brève visite en la confesse.

Le lavement de ses péchés doit avant tout passer par une conviction forte et personnelle.

Enfin, de nouvelles paroles de Gardenor, directement adressé au présent curé de Varennes, des mots lourds et emplis de sens à ses yeux, pour son esprit, son âme et son cœur. Regard porté sur le saint homme, le regard bienveillant et tout autant émerveillé, les lippes s’entrouvrent et en viennent à déverser ces quelques mots simples, mais pourtant sincères.

« Je jure de prêter allégeance à la Sainte Église Aristotélicienne, et à éduquer mes futurs enfants dans la vraie et unique foi.

A chaque aube nouvelle et jusqu’au soleil couchant je n’aurai de cesse d’œuvrer en paix et dans la foi vraie, la seule et l’unique, et dans le respect du Tout Puissant et de ses prophètes Aristote et Christos. »

Sur la demande du Seigneur Gardenor, Constantino, s'agenouilla.

Et après l'acceptation scellée oralement de Chpiot, serment fut prêté.

Je reconnais en Dieu le moteur du monde, la pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l’Église Aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu,
et je jure de lui rester fidèle ainsi qu'à son autorité, seule représentante sur terre de l’Être Divin.
J'accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de Sa Beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

Ainsi donc, cérémonie touchait à sa fin de par un rituel connu et tout autant désiré de par le présent Saint Homme. Un honneur certain et bien loin que d'être dissimulé, Constantino touchait enfin un but certain et ce, du bout des doigts.

Jusqu'à ce que le cierge ainsi que la médaille ne lui soient remis, c'est avec une certaine émotion qu'il resta ainsi pour l'heure, sans voix. Un regard porté sur Gardenor, puis sur Chpiot, avant que lippes ne finissent par s'entrouvrirent pour laisser s'échapper ces quelques mots sincères.

" Je ne sais comment vous remercier Chpiot. "

Puis, attention portée de nouveau sur Gardenor.

" Monseigneur, ce jour restera à jamais gravé en mon cœur, soyez-en certain. "

Quelque peu hésitant tout d'abord, il finit bien assez vite par exprimer le fond de sa pensée à l'homme d'église.

" Monseigneur, je suis curé de la paroisse de Varennes, c'est une charge que j'apprécie plus que tout mais... Auriez-vous besoin de mes quelconques services ? Ou sauriez-vous s'il me serait possible d'aider ? "

Gardenor prenait de nouveau la parole, des mots simples et justes, si bien que le curé de Varennes ne perdit pas un seul instant de plus avant de rétorquer.

" Tant que je me trouve être à vos côtés Monseigneur, je suis désireux que d'accéder à une licence en théologie, même à une ordination."

Puis, de sourire en coin.