Archevêché de Reims
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Saint Francesco Trufaldini le Bien-Aimé (PJ)

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Message par aurelien87 Ven 31 Aoû - 17:23

Saint Francesco Trufaldini le Bien-Aimé
La raison, sans l’assentiment du cœur, est comme un coquillage vide. L’essentiel est ailleurs, et Dieu dépasse les querelles de partis.

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Grand religieux disparu le 4 octobre 1454, Francesco Trufaldini est présenté à la canonisation en tant que bâtisseur de l’Église en raison de son œuvre particulière et remarquable.


UNE VIE DÉDIÉE A L’ÉGLISE

Le salut dans la prière

Francesco Trufaldini est né dans un petit village d'Italie du nord d'un père Italien et d'une mère française. Enfant fort curieux, il chercha souvent dans la prière et la quête de Dieu les réponses qu'il attendait.

Agé de 20 ans, il immigre en France dans le duché du Bourbonnais Auvergne pour y retrouver sa famille maternelle. Mais là… c'est le drame… Il ne trouve aucune trace des siens, ceux-ci ayant été décimé, qui par le froid et la maladie, qui par l'épée de seigneurs guerroyants.

Sans autres ressources que ses bras et sa Foi, Trufaldini se retrouve seul dans un pays dont il ne connaît pas la culture ni les habitants. Se réfugiant une nouvelle fois dans la prière, il fréquenta alors assidûment l'église de la paroisse qui était la sienne, Aurillac. C'est à ce moment que sa vocation se trouva renforcée ; il lui fallait servir Dieu et son Eglise, ainsi que les hommes qui sont les créatures de Dieu.

Au service de la famille aristotélicienne

Remarqué par l'archevêque Himérius, tant par sa Foi que par ses talents en dogmatique, Trufaldini fut ordonné prêtre de la paroisse d'Aurillac en novembre 1453. Accueilli et aidé par le franciscain Arathornf, Trufaldini put exprimer ses qualités de clerc et il fut, peu de temps après, nommé vicaire général du Bourbonnais Auvergne.

Lors de la Réforme qui anima tant l'Eglise, Trufaldini fit partie de ceux qui s'engagèrent fermement dans le respect des efforts accomplis jusque là pour l'édification de l’Église. Fondateur avec Lorgol, Gandalf_NIM, Leto2 et les saints Karel et Abysmo de la Congrégation de Saint Thomas, il en fut l'un des bien-aimés recteurs. Après la mort d'Himérius qui intervint lors de ces intenses événements, Trufaldini lui succéda à la tête du diocèse de Clermont.

Aussi aimé et écouté de ses ouailles que le fut Himérius, mais aussi talentueux et habile rhéteur, Trufaldini fut naturellement nommé Cardinal par le Sacré Collège en mai 1454. Il mit alors ses talents de théologien et de traducteur au service du Dogme.

La mystique comme soutien

Malheureusement en juillet 1454, alors qu'il cherchait quelques vieux parchemins en la riche bibliothèque de l'abbaye de Clermont, Trufaldini tomba d'une échelle et se trouva paralysé.

Malgré son incapacité physique et les souffrances qu'il endurait, Trufaldini continua à se consacrer à ses chères études théologiques, n'hésitant pas à sillonner les royaumes, allongé sur sa litière, accomplissant à l'occasion un miracle par ci par là... Cependant, il abandonna sa charge d'évêque à Ivrel qui sut reprendre la flambeau clermontois avec le brio qui est le sien.

Mais cette abnégation eut finalement raison de lui et le 4 octobre 1454 le Cardinal Trufaldini fut retrouvé mort en sa cellule de l'évêché de Clermont, la main posée sur sa dernière correction de la Vita de Christos et le visage empreint de calme et de sérénité.


UN THÉOLOGIEN MAJEUR

Quel meilleur moyen de contempler l'œuvre de Trufaldini que de se plonger dans la lecture du Dogme.

Jamais il ne compta son temps lorsqu'il s'agissait de se plonger dans les traductions de textes anciens. Combien d'heures il passa avec ses amis Pouyss et Frère Nico à deviser joyeusement de finesses sémantiques et théologiques. Sa correspondance avec Khereddine, cavalier venu de lointaines contrées d'Orient fut riche et permit également la découverte de nombreux textes apocryphes.

Son érudition n'avait d'équivalent que son humilité. Car s'il peut être considéré comme un des plus grands savants du Moyen-Âge, jamais il n'en tira gloire personnelle car toujours il travaillait à la grandeur de l’Église.

Et loin de se perdre en logorrhées indigestes, il cherchait toujours à rendre ces textes sacrés accessibles à la compréhension des plus humbles d'esprit.

A trop vouloir en mettre, les textes deviennent vite de vrais fourres tout indigestes. Les Paroles de l'Éternel doivent être comprises de tous. La clarté de Ses enseignements doit se retrouver dans les traductions que nous en faisons.

LA FORCE DES RACINES

Homme de lettres, ses études des textes antiques avaient fait comprendre à Trufaldini à quel point le passé se révélait souvent porteur de riches enseignements.

Ses racines thomistes

Trufaldini fut l'un des fondateurs de la Congrégation de Saint Thomas au sein de laquelle il œuvra pour le rayonnement des enseignements de Christos. Cependant, il voyait le thomisme non pas comme cet ordre souvent présenté comme conservateur mais bien comme la pierre sur laquelle reposait l'unité de l’Église.

Nos deux prophètes sont destinés à guider la Famille aristotélicienne... Et pour les thomistes, Christos est plus qu'un prophète, c'est un homme exceptionnel, guide, miroir de la divinité, habité par Dieu. La Congrégation de Saint Thomas n'est pas l’Église Conservatrice Aristotélicienne, c'est, au contraire, l'ordre de la réconciliation. Par conséquent, il n'a de sens que dans l’Église.
Les valeurs thomistes inspiraient Trufaldini au quotidien. Il ne lui avait cependant pas échappé que les ordres historiques traversaient des périodes difficiles et que ces doutes rejailliraient tôt ou tard sur l’Église toute entière.

Aujourd'hui, les cisterciens sont en crise, les thomistes aussi, l’Église l'est également, il suffit de parcourir les paroisses pour s'en rendre compte : nous ne savons plus qui nous sommes. Or c'est en sachant ce que l'on est que l'on saura ce que l'on doit être.
Soucieux que l’Église ne perde pas son âme, soucieux qu'elle trouve sa véritable route, Trufaldini le bien-aimé se référait souvent aux anciens de l’Église.

Les racines de l’Église

En nos temps incertains, quoi de plus rassurant pour le fidèle que de prendre exemple sur un homme dont la vie et la piété furent exemplaire? Les saints sont là pour nous guider, ils nous permettent de nous rattacher à quelque chose, à une tradition, à une manière de vivre; ils sont donc utiles à la foi, aux œuvres, à la vertu... ils participent à l'Aristotélisation de notre terre.
Voilà comment Trufaldini voyait le rôle des saints de l’Église aristotélicienne, ces saints dont il avait étudié l'œuvre, ces saints qu'il avait côtoyés. Il demandait souvent à ceux qui étaient dans le doute de méditer les œuvres qui avaient été accomplies.

Et dans ces temps incertains, nous ne savons plus, parfois, à quels saints nous vouer, d'où l'utiliser de nous replonger dans nos racines, dans nos actions, afin de retrouver les points qui font notre spécificité et qui doivent rester intangibles.
Cependant, il ne vénérait pas aveuglément les pères fondateurs de l’Église. S'il les considérait comme des exemples de dévouement à l’Église, sa vision des nouvelles générations de clercs étaient celle d'une génération conquérante. Après l'édification de l’Église venait pour lui le temps de l'aristotélisation des contrées.

Les anciens comprendraient que, sans renier nos fondements, les vivants d'aujourd'hui doivent parfois savoir évoluer. De même, les vivants d'aujourd'hui n'ont pas forcément moins d'envergure, ils sont juste plus nombreux. L'œuvre des anciens fut fondatrice, la nôtre est conquérante !
Trufaldini considérait certes le Dogme comme intangible, mais il appartenait aux clercs présents auprès des fidèles de savoir trouver la meilleure manière de leur transmettre.

J'ai remarqué un amollissement dans l’Église, un amollissement dans notre pugnacité. Soyons donc ceux par qui l’Église se réveillera.

LE CLERC EXEMPLAIRE

Si Trufaldini, en un temps, s'opposa à la Réforme qui mena à la création de la Congrégation de Saint Thomas, il n'eut par contre de cesse, une fois Christos reconnu, de faire respecter la voix de l’Église. Il n'observait pas simplement la règle édictée par le droit canon, il souhaitait bien souvent la renforcer pour être fidèle aux paroles de Christos qu'il avait souvent méditées.

Je serais pour interdire à nos clercs de bouffer du maïs, car après tout, nous nous devons de nous différencier du commun des mortels.
Mais jamais il ne fit pas partie de ceux qui demandent aux autres qui exigent des autres sans faire le moindre effort. Humble et exemplaire, la Foi était pour lui une affaire personnelle.

La rédemption, elle, est un chemin que l’on parcourt toujours seul… avec l’aide de Dieu.
Homme d'expérience, il savait comment faire face aux difficultés de l'existence et aux doutes qui pouvaient s'emparer des hommes. Faire un pas en arrière ne fut jamais un doute pour lui lorsque cela permettait ensuite d'avancer de deux pas.

En quelque sorte, dire que "trop de communauté tue la communauté", et que pour mieux apprécier celle-ci, il vaut parfois mieux la contempler de loin, et connaître la solitude.

UN HOMME DE FERME RAISON

Souvent, lors de conflits, il était fait appel à la pondération et à la diplomatie de Trufaldini tant ses lumières pouvaient apaiser d'un trait les débats les plus acharnés. Fidèle au Dogme, il ne souhaitait que de tendre vers le Juste Milieu et il encourageait les aristotéliciens à faire de même.

Souvent j'entends nos frères et nos sœurs échanger de durs propos…

D'un côté, le croisé pur et dur pour qui l’Église devrait se reconvertir en entreprise de fabrication de barbecues. De l'autre, l'intellectuel fier et entier, analysant chaque chose et ses conséquences, méthode qui pourrait avoir tendance à émousser et à ralentir la réactivité de l’Église, comme l'efficacité de ses actions.

Un compromis entre les deux est possible, je pense, mais de grâce, cessez ces vaines querelles et serrez-vous la main, comme le voudraient nos prophètes. Je n'en peux plus de voir un tel exemple de désunion s'offrir aux yeux de nos fidèles.
Cette sagesse naturelle s'exprimait aussi à l'égard des hérétiques et autres hétérodoxes qui daignaient l'entendre. Mais cette modération était loin de traduire une faiblesse à l'égard des païens. Car lorsque le Nom de l’Église était par trop injurié, il n'hésitait pas à appeler les forces de l'aristotélisme à se dresser contre les suppôts de la créature sans nom. Et les harangues de Trufaldini trouvaient toujours leur pleine mesure dans ce langage imagé qu'il tenait de ses années clermontoises.

CROISADE!!! MORDIOUS

Estripons les, ces faquins, ces marauds, ces butors de pieds plats ridicules!!!

Pendouillons les, ces godelureaux troupoteux, ces vils scélérats, ces perfides coquins, ces fripons, ces impurs, ces fourbes, ces maudites et misérables mouches!!!

Égorgeons les joyeusement mes amis!!! brûlons ces païens!!! qu'ils s'en repentent d'avoir osé enfreindre les lois de nostre Saincte Église.
Et au-delà de l'élimination des ennemis de l’Église, Trufaldini voyait en ces actions purificatrices un moyen pour l'aristotélisme d'évacuer les tensions qui lui étaient internes. Quel meilleur moyen de purger les passions que de vibrer ensemble dans un même combat ? Dans cette catharsis collective que pouvait être la croisade.


UN HOMME A L’ÉCOUTE DU SIÈCLE

Serviteur de l’Église, Trufaldini le Bien-Aimé n'était pas pour autant autiste à la vie des Royaumes.

Attentifs aux propos des humbles, il commenta souvent avec sagesse les édits royaux.
Que les vagabonds ne puissent plus se déplacer, voilà bien chose extravagante. Car quel est le propre du vagabond, sinon vagabonder.

Très admiratif du travail réalisé en l'abbaye de Tastevin, Trufaldini, attentif à toute œuvre religieuse, s'inspira du travail des moines artésiens pour élaborer, en l'abbaye de Clermont, une bière digne de ce nom. Très appréciée des frères et sœurs thomistes, cette gueuze anima de nombreux repas de la Congrégation avant de se répandre dans tous les Royaumes pour le plus grand bonheur des aristotéliciens.

Saint Francesco Trufaldini le Bien-Aimé (PJ) Biresainttruffas3

De même, lui qui aimait tant les fleurs s'entretenait souvent d'herboristerie avec son ami Fredstleu (car n'oublions pas que l'abbaye de Noirlac compte parmi les plus beaux jardins de l'aristotélisme), échangeant grandement sur leurs méthodes de jardinage…
Et tant qu'à faire, gardons les insectes, ils jouent très bien leur rôle.

ABNEGATION ET MYSTICISME
L'actif paralytique

Même diminué, l'abnégation de Trufaldini pour les hommes qui sont la Création de Dieu ne faiblit pas. Il faisait souvent partager son expérience avec de jeunes clercs ou de simples aristotéliciens pour qui ce grand homme était un modèle. Son Eminence Ivrel est l'exemple incarnée de cette capacité de Trufaldini à transmettre son excellence.

Avant que mon accident ne vienne me priver de l'usage de mes membres, je travaillais moi-même souvent à l’Église... Je voyais en ce travail une forme d'amour pour le Très-Haut, et une manière de se libérer de mes soucis terrestres pour mieux m'élever spirituellement.

Faisant montre de beaucoup de simplicité, ne désirant par exemple que deux porteurs pour sa litière au lieu des quatre prévus au protocole, il avait toujours quelques mots pour les gardes qui l'accompagnaient alors en permanence.

aurelien87

Nombre de messages : 382
Date d'inscription : 10/08/2012

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