Hagiographie de Saint Patern
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Hagiographie de Saint Patern
Hagiographie de Saint Patern, Premier Curé de Vannes
La vie de Saint Patern
Aujourd’hui 'hui encore on sait peu de chose sur l'enfance de Patern, premier curé de Vannes. Les chroniqueurs romains rapportent que ce gallois, à la foi fervente, eut très tôt le désir d'apporter la parole de Dieu à la grande masse des païens de gaule.
En effet, à cette époque l’Église Aristotélicienne s'implantait tout juste sur cet immense territoire. Patern tout juste ordonné diacre, suit ses supérieurs jusqu'en Touraine, le tout nouvel archevêché romain en gaule.
Patern n'est ni un rat de bibliothèque, ni un bon vivant; c'est un prêcheur hors pair qui s'investit dans l'édification de la population au Dogme de l’Église Aristotélicienne. Il parle aux gens des problèmes qu'ils connaissent, et est de plus en plus aimé.
Mais l'église s'élargit, et c'est ainsi qu'en l'an 465, un concile de 6 évêques présidé par l’archevêque métropolitain Perpetuus, se réunit à Vannes pour délimiter les frontières d'une nouvelle paroisse vénète...
Et Patern, le jeune Patern, est choisi à l'unanimité en cette occasion. Patern n'est pas breton, mais avec ses racines celtiques galloises, il est prêt au dialogue avec ces populations dont il ignore tout.
Le ministère paroissial de Patern fut rude en raison des conflits latents qui opposaient les partisans d'une foi locale fortement inspirée par tradition celte et les partisans des rites normalisés venant de Rome A ces tensions s'est ajoutée une vague d'immigration de Bretons venant de Grande Bretagne qui ne fit qu'aggraver la situation.
Ainsi, lorsqu'il prit en main sa paroisse, Patern fut étonné de ne voir personne à sa première messe du dimanche. Il avait pourtant bâti son église, fort petite il est vrai, et avait reçu bon accueil des Vénètes aujourd'hui appelés Vannetais. Beaucoup d'entre eux avaient entendu parler d'Aristote et de Christos, et suivaient leur enseignement. Patern se réjouissait d'avoir tant de pieux paroissiens, mais il déchanta vite: chacun priait à sa manière, se rassemblait à sa guise pour célébrer Christos, et aucun ne suivait la voie de l'église aristotélicienne ni ne semblait intéressé par la prêtrise.
« Mon père, disaient-il voyez- vous la parole d'Aristote n'a de valeur que dans la pratique!
Vos rites, prières si arides et vos dogmes si compliqués ne servent à rien! Nous, nous avons la meilleure façon de célébrer Dieu. » . Celle ci impliquait d'ailleurs souvent de s'envoyer des baffes en taverne en vantant son appartenance à un groupe ou l'autre.
Et ils continuaient à se battre entre eux, ravageant la paroisse de Vannes.
Patern était de plus en plus triste de voir une communauté de croyants aussi désunie, d'autant que chaque groupe ethnique revendiquait le culte originel de l'Eglise de Christos et Aristote à chaque conflit.
Un jour, il réunit les deux tribus opposées dans son église: le chef des britanniques, Gwendoc'h, celui des gallois, Lodwic étaient présent
Il leur dit: « Mes frères, je vous ai réuni aujourd'hui pour que nous priions pour la paix sur notre terre.
Nous aussi, mon père, nous voulons la paix sur notre terre! Dirent Gwendoc'h et Lodwic.
Prions donc Aristote de nous guider sur le chemin de la Vertu, et prions Christos de nous guider sur celui de la Charité.
- Mais mon père, cela ne se peut pas, dit Gwendoc'h: les gallois n'ont aucune charité envers nos femmes, qu'ils volent pour en faire des esclaves, et ils tuent leurs prisonniers.
- Mais mon père, cela ne se peut pas, dit Lodwig, les britanniques n'ont aucune vertu, ils ont plusieurs femmes et lors de Shamain, se conduisent de façon honteuse.
- Voulez vous vraiment la paix? Demanda alors Patern. Croyez vous vraiment en Dieu créateur, en Aristote et Christos?
- Oui, nous le croyons, dirent les deux
- Alors obéissez à l'église aristotélicienne, elle vous enseignera la charité et la vertu, et nous pourrons enfin vivre en paix en pays de Vannes.
Patern dit ensuite une messe où il mit tout son talent de prêcheur à parler de l'amitié aristotélicienne entre les peuples.
Chacun des deux chefs repartit, mécontent d'avoir été réprimandé, vers son foyer. Mais chaque dimanche, Patern voyait ses fidèles venir de plus en plus nombreux à son église où il prêchait la paix. Le petit peuple, celui dont la sagesse est la plus grande, avait trouvé la voie de la vertu. Il se nomma lui-même par la suite: peuple breton, gommant ainsi les différences qui avaient été la source de tant de conflits.
Lodwic comme Gwendoc'h voulaient rester chefs de leurs tribus, et célébrer eux même leurs messes pour garder leur autorité sur leur peuple. Ils virent cette popularité grandissante d'un très mauvais oeil, d'autant que Patern célébrait moult mariages mixtes, et exhortait hommes et femmes à refuser de prendre les armes. Les chefs des tribus se mirent d'accord et le contraignirent à démissionner et à s'exiler. Il retira dans un ermitage en dehors de sa paroisse où il mourut le 15 avril 475, abandonné de tous.
Il avait l'habitude de dire aux Vénètes qui lui étaient restés fidèles et venaient le visiter:
Un siècle plus tard, une sécheresse implacable entraina une famine telle que les paroissiens de Vannes, ne sachant plus à quel saint se vouer, se souvinrent de Patern. Ils surent que ce fléau était une punition divine, pour l'avoir maltraité, oublié. Ils supplièrent donc Patern de leur accorder la pluie, en échange de quoi on lui construirait une église qui deviendrait lieu de pèlerinage pour l'unité de la Bretagne. Leurs prières furent exaucées et la pluie tomba. Aujourd'hui encore, chaque 15 avril, a lieu la fête de Saint Patern que l'on prie pour la paix entre les peuples et la clémence des cieux.
Comme tout clerc modéré qui se respecte, Saint Patern ne fut jamais apprécié à sa juste valeur par les puissants. Dénigré par les français comme par les bretons, pour ses actions pacificatrices et ses tentatives de conciliation des deux populations qui se disputaient les mêmes territoires, il parvint cependant à amener la Bretagne à une transition identitaire, en la présentant comme terre d'asile, d'accueil et terre multiculturelle. Là où il n'y avait que peuplements corniques et gallois sur une terre vierge, Saint Patern prêcha la Bretagne unie, la culture bretonne, et enfin il établit les prémices de l'identité bretonne telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Les reliques de Saint Patern
Quatre siècles plus tard, en 919, lorsque les félons normands envahirent les côtes bretonnes et françaises, ravageant tout sur leur passage, l'église où reposait Patern fût incendiée. Les reliques de Patern furent mise à l'abri par des paroissiens dévots qui les sauvèrent des flammes et des mains barbares et portées bien des années plus tard en l’abbaye Franciscaine de Bruz .
Une partie en fut ramenée à la fin du XIIè siècle, par un preux chevalier, mais ceci est une autre histoire. A l'époque où nous nous trouvons, on peut admirer et prier les reliques de St Patern à l'église de Vannes.
Saint Patern est l'un des sept piliers du Tro-breizh, en tant que premier évêque de Vannes et fondateur de l'église en Bretagne.
Pour ces deux raisons, Vannes est une grande étape de pèlerinage breton.
Patern est fêté le 15 avril ; une seconde fête, le 21 mai fait mémoire de la translation de ses reliques.[/quote]
La vie de Saint Patern
Aujourd’hui 'hui encore on sait peu de chose sur l'enfance de Patern, premier curé de Vannes. Les chroniqueurs romains rapportent que ce gallois, à la foi fervente, eut très tôt le désir d'apporter la parole de Dieu à la grande masse des païens de gaule.
En effet, à cette époque l’Église Aristotélicienne s'implantait tout juste sur cet immense territoire. Patern tout juste ordonné diacre, suit ses supérieurs jusqu'en Touraine, le tout nouvel archevêché romain en gaule.
Patern n'est ni un rat de bibliothèque, ni un bon vivant; c'est un prêcheur hors pair qui s'investit dans l'édification de la population au Dogme de l’Église Aristotélicienne. Il parle aux gens des problèmes qu'ils connaissent, et est de plus en plus aimé.
Mais l'église s'élargit, et c'est ainsi qu'en l'an 465, un concile de 6 évêques présidé par l’archevêque métropolitain Perpetuus, se réunit à Vannes pour délimiter les frontières d'une nouvelle paroisse vénète...
Et Patern, le jeune Patern, est choisi à l'unanimité en cette occasion. Patern n'est pas breton, mais avec ses racines celtiques galloises, il est prêt au dialogue avec ces populations dont il ignore tout.
Le ministère paroissial de Patern fut rude en raison des conflits latents qui opposaient les partisans d'une foi locale fortement inspirée par tradition celte et les partisans des rites normalisés venant de Rome A ces tensions s'est ajoutée une vague d'immigration de Bretons venant de Grande Bretagne qui ne fit qu'aggraver la situation.
Ainsi, lorsqu'il prit en main sa paroisse, Patern fut étonné de ne voir personne à sa première messe du dimanche. Il avait pourtant bâti son église, fort petite il est vrai, et avait reçu bon accueil des Vénètes aujourd'hui appelés Vannetais. Beaucoup d'entre eux avaient entendu parler d'Aristote et de Christos, et suivaient leur enseignement. Patern se réjouissait d'avoir tant de pieux paroissiens, mais il déchanta vite: chacun priait à sa manière, se rassemblait à sa guise pour célébrer Christos, et aucun ne suivait la voie de l'église aristotélicienne ni ne semblait intéressé par la prêtrise.
« Mon père, disaient-il voyez- vous la parole d'Aristote n'a de valeur que dans la pratique!
Vos rites, prières si arides et vos dogmes si compliqués ne servent à rien! Nous, nous avons la meilleure façon de célébrer Dieu. » . Celle ci impliquait d'ailleurs souvent de s'envoyer des baffes en taverne en vantant son appartenance à un groupe ou l'autre.
Et ils continuaient à se battre entre eux, ravageant la paroisse de Vannes.
Patern était de plus en plus triste de voir une communauté de croyants aussi désunie, d'autant que chaque groupe ethnique revendiquait le culte originel de l'Eglise de Christos et Aristote à chaque conflit.
Un jour, il réunit les deux tribus opposées dans son église: le chef des britanniques, Gwendoc'h, celui des gallois, Lodwic étaient présent
Il leur dit: « Mes frères, je vous ai réuni aujourd'hui pour que nous priions pour la paix sur notre terre.
Nous aussi, mon père, nous voulons la paix sur notre terre! Dirent Gwendoc'h et Lodwic.
Prions donc Aristote de nous guider sur le chemin de la Vertu, et prions Christos de nous guider sur celui de la Charité.
- Mais mon père, cela ne se peut pas, dit Gwendoc'h: les gallois n'ont aucune charité envers nos femmes, qu'ils volent pour en faire des esclaves, et ils tuent leurs prisonniers.
- Mais mon père, cela ne se peut pas, dit Lodwig, les britanniques n'ont aucune vertu, ils ont plusieurs femmes et lors de Shamain, se conduisent de façon honteuse.
- Voulez vous vraiment la paix? Demanda alors Patern. Croyez vous vraiment en Dieu créateur, en Aristote et Christos?
- Oui, nous le croyons, dirent les deux
- Alors obéissez à l'église aristotélicienne, elle vous enseignera la charité et la vertu, et nous pourrons enfin vivre en paix en pays de Vannes.
Patern dit ensuite une messe où il mit tout son talent de prêcheur à parler de l'amitié aristotélicienne entre les peuples.
Chacun des deux chefs repartit, mécontent d'avoir été réprimandé, vers son foyer. Mais chaque dimanche, Patern voyait ses fidèles venir de plus en plus nombreux à son église où il prêchait la paix. Le petit peuple, celui dont la sagesse est la plus grande, avait trouvé la voie de la vertu. Il se nomma lui-même par la suite: peuple breton, gommant ainsi les différences qui avaient été la source de tant de conflits.
Lodwic comme Gwendoc'h voulaient rester chefs de leurs tribus, et célébrer eux même leurs messes pour garder leur autorité sur leur peuple. Ils virent cette popularité grandissante d'un très mauvais oeil, d'autant que Patern célébrait moult mariages mixtes, et exhortait hommes et femmes à refuser de prendre les armes. Les chefs des tribus se mirent d'accord et le contraignirent à démissionner et à s'exiler. Il retira dans un ermitage en dehors de sa paroisse où il mourut le 15 avril 475, abandonné de tous.
Il avait l'habitude de dire aux Vénètes qui lui étaient restés fidèles et venaient le visiter:
Patern a écrit:Lorsque ton ennemi te frappe le tarin, chante une chanson. Dieu fera pleuvoir sur ceux qui chantent avec un coup dans le nez.
Patern a écrit:Si mille fois tu as tendu la main à ton ennemi, et si mille fois il t'a craché dedans, essaye mille et une fois: il n'aura plus de salive.
Un siècle plus tard, une sécheresse implacable entraina une famine telle que les paroissiens de Vannes, ne sachant plus à quel saint se vouer, se souvinrent de Patern. Ils surent que ce fléau était une punition divine, pour l'avoir maltraité, oublié. Ils supplièrent donc Patern de leur accorder la pluie, en échange de quoi on lui construirait une église qui deviendrait lieu de pèlerinage pour l'unité de la Bretagne. Leurs prières furent exaucées et la pluie tomba. Aujourd'hui encore, chaque 15 avril, a lieu la fête de Saint Patern que l'on prie pour la paix entre les peuples et la clémence des cieux.
Comme tout clerc modéré qui se respecte, Saint Patern ne fut jamais apprécié à sa juste valeur par les puissants. Dénigré par les français comme par les bretons, pour ses actions pacificatrices et ses tentatives de conciliation des deux populations qui se disputaient les mêmes territoires, il parvint cependant à amener la Bretagne à une transition identitaire, en la présentant comme terre d'asile, d'accueil et terre multiculturelle. Là où il n'y avait que peuplements corniques et gallois sur une terre vierge, Saint Patern prêcha la Bretagne unie, la culture bretonne, et enfin il établit les prémices de l'identité bretonne telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Les reliques de Saint Patern
Quatre siècles plus tard, en 919, lorsque les félons normands envahirent les côtes bretonnes et françaises, ravageant tout sur leur passage, l'église où reposait Patern fût incendiée. Les reliques de Patern furent mise à l'abri par des paroissiens dévots qui les sauvèrent des flammes et des mains barbares et portées bien des années plus tard en l’abbaye Franciscaine de Bruz .
Une partie en fut ramenée à la fin du XIIè siècle, par un preux chevalier, mais ceci est une autre histoire. A l'époque où nous nous trouvons, on peut admirer et prier les reliques de St Patern à l'église de Vannes.
Saint Patern est l'un des sept piliers du Tro-breizh, en tant que premier évêque de Vannes et fondateur de l'église en Bretagne.
Pour ces deux raisons, Vannes est une grande étape de pèlerinage breton.
Patern est fêté le 15 avril ; une seconde fête, le 21 mai fait mémoire de la translation de ses reliques.[/quote]
aurelien87- Nombre de messages : 382
Date d'inscription : 10/08/2012
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